Salut !
Avant de vous parler de la marche d’aujourd’hui, je dois vous raconter la soirée de samedi. En arrivant à Auvillar, j’ai vu qu’il y avait un concert samedi soir. Du coup, j’ai vite sauté dans la piscine, je suis allé vite au restau – où je me suis mis à table avec trois autres chouettes pèlerins avec qui j’avais déjà passé pas mal de temps –, et nous sommes allés au concert.
C’était une pièce baroque pour flûte traversière et continuo, jouée sur flûte moderne et piano numérique. J’ai compris que c’était une suite, et que c’étaient de bons amateurs. La flûtiste m’a confirmé que c’était une suite de Blavet, un compositeur star pour la flûte traversière si on veut jouer de la musique baroque française.
Les pièces de sont enchaînées avec des époques, des formations et même des genres variés. Il y avait du romantique, de l’accordéon, de la chanson des années 60.
C’était un groupe allemand de Tübingen qui vient tous les ans depuis trente ans à Auvillar, et c’était le concert de fin de semaine. C’était charmant, sous cette halle aux grains que vous avez vue !
Et je suis allé les féliciter, dans la conversation impossible de cacher que j’étais chanteur, et voilà-t-y pas que le groupe se remet à faire un after musical. Le pianiste me demande de chanter quelque chose, et j’ai chanté Dire Bildnis ist bezaubernd schön, un air d’opéra issu de la Flûte Enchantée, en crocks’ et fringues de rando, avec des Allemands un soir à 22h. Jusqu’ici l’after était plutôt intimiste comme une musique de fond, mais au premier son j’ai vu tout le monde se retourner tout autour de la place… Genre d’un bloc… J’avoue, ça fait du bien à l’égo sur le moment, mais au final c’était surtout un beau moment de partage. On a échangé nos coordonnées, et peut-être qu’on ira y faire un concert avec Armelle, qui sait ?
Hier j’ai glandé, bossé ma partition, glandé, bossé ma partition, numérisé ma partition, glandé, mangé, bossé ma partition… Rien de spécial de plus, à part qu’il a beaucoup plu et que c’était donc le bon moment pour faire une pause.
Ce matin j’ai quitté mes gentille hôtes peu avant 7h avec un petit déjeuner relativement léger dans le ventre.
J’ai marché régulièrement, mes ampoules ne m’ont pas fait trop mal au début.
Vers 8:30 j’ai trouvé ça sur le chemin devant une maison :
J’ai pris seulement un café, parce que je voulais rester l’estomac léger. Mais rien qu’un banc ça fait déjà du bien !
Assez rapidement j’ai eu davantage mal aux pieds, et j’ai eu l’idée d’enfiler une paire de chaussettes supplémentaire. Moralité, ça a vraiment bien fonctionné. Sinon je n’aurais pas osé finir, au risque d’avoir les pieds en sang.
Je n’ai pas mangé sinon pendant le reste du trajet, et j’ai écouté trois grands reportages de France Culture… Finalement le chemin était assez sympa !
Je n’ai rencontré qu’un seul groupe de marcheurs, un couple et leurs trois enfants de 12 à 15 ans et qui faisaient leur dernière étape. Ils ont fait Cahors – Lectoure en une semaine (comme moi), uniquement en camping. Chapeau !
Je suis finalement arrivé à 14:45 à Lectoure avec la famille. Au final ça m’a fait 32,5 kilomètres et +/- 700m de dénivelée en 7h45, ce qui fait 4,2 km/h en moyenne, avec les pauses. J’en suis content parce que je pense que c’est une performance pour moi. Les des courtes pauses que j’ai faites, j’ai surtout fait des assouplissements et des exercices de mobilité des hanches et des autres articulations du bas du corps. J’avais quand-même les fessiers et les muscles autour des hanches un peu flageolants.
Je suis allé à l’Office de tourisme, puis fissa aux thermes ! J’y suis resté plus de deux heures et demie, avec sauna, hammam, douches froides, spa et piscine avec des jets d’eau puissants… Qu’est-ce que ça fait du bien !
Par contre, en retirant mes chaussures j’ai découvert une petite ampoule bien gonflée de lymphe sur le bord extérieur du talon droit. Ça frottait effectivement un tout petit peu, mais avec le poids du bonhomme et la durée de la répétition, ça va vite. On verra demain ce que ça donne.
Ce soir je dors sur un magnifique terrain communal pour tenir compagnie aux camping-cars. J’ai l’équivalent d’un terrain de foot pour moi tout seul, il y a une fontaine d’eau potable à côté, et il y a même des sanitaires avec douche. C’est top !
Si mes pieds tiennent la route et qu’ils guérissent vite, demain je pourrais aller jusqu’à La Romieu, ça fait 18km. Franchement, l’état de mes pieds est le premier facteur limitant pour faire de longues distances. Même si je n’en souffre pas vraiment, je suis frileux à l’idée d’y aller au flan et de laisser ça empirer. Le deuxième facteur limitant, bien après, pourrait être les tendons d’Achille ou les insertions des muscles sur les hanches si vraiment je faisais tous les jours de trop grandes étapes. Mais du coup, je me sens super bien physiquement !
En tous cas, bonne nuit !
Sacrée aventure p’tit gars, belles rencontres et expériences de vie.
Agréable à lire ce journal
Merci pour ce partage
Bisous
J’aurais aimé aller au thermes mais malheureusement je ne peux pas me téléporter… 😭😭.
Bon courage pour la suite de ta petite ballade 😊😊💪💪.
J’admire ton courage malgré tout.